lundi 3 août 2009

MOTEUR !

Stylistiquement, ce quatrième disque devrait être assez "rock", un peu fou et légèrement expérimental, dans la droite ligne du morceau The Mathematics of Mind sur Ek Bara Mala #1. Mes envies concernant cet album viennent en effet plus de l'écoute de The Mars Volta, Oceansize, Jane's Addiction, Deconstruction, Cave In, Dredg, The Smashing Pumpkins, The Red Hot Chili Peppers... Le fait de vouloir travailler "en groupe" et notamment avec une batterie sans doute, qui m'éloigne de mes habituelles préoccupations intimistes. Le résultat sera ainsi encore différent de ce que j'ai pu faire jusqu'à présent.
J'imagine que l'écoute de mes différents disques et surtout la compréhension d'un projet global sont déjà compliquées, par la diversité des styles et des concepts qui construisent ma discographie. Cet album ne devrait donner que plus de fil à retordre à ceux qui voudraient me ranger confortablement dans une case. J'en suis à la fois ravi et un peu perplexe : Si c'est souvent une qualité que de ne pas se répéter d'un disque à l'autre, peut-on tout de même ne serait-ce qu'entrevoir une "patte" dans mon travail ? Ou bien mes différents disques n'apparaissent-ils aux yeux du public que comme les "exercices de style" d'un musicien certes productif, mais instable et sans personnalité ?
Je préfère alors me rêver en cinéaste : d'un film à l'autre, celui-ci propose des choses souvent différentes, et c'est aussi cela qui excite la curiosité du spectateur. "Untel prépare un western avec tel acteur", "Machin revient au film noir sur un scénario de Truc"... Si on ne comprendra ni n'acceptera souvent que difficilement des évolutions somme toute moins radicales de la part d'un groupe ou d'un artiste d'un disque à l'autre, on ne reprochera pas à un réalisateur de changer de registre, et on vantera même sa capacité à s'entourer d'une équipe pour mener à bien son projet. Il est pourtant subtil de savoir déceler derrière tout ça la "griffe" du metteur en scène, sans culture cinéphile particulière. J'aime bien cette vision libre de l'Art, et ce respect (presque cette indulgence) à laisser naviguer les cinéastes dans le champ entier de leur domaine. La liberté de naviguer, c'est peut être aussi pour elle que mon prochain album s'intitulera The Seas.

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